«L'aurore n'est qu'éphémère, laissant place au jour, qui lui-même s'abandonne au crépuscule, jusqu'à ce que la nuit hante le ciel. Mais bientôt, l'aurore revient et, dans un cycle infini, le ciel s'illumine et s'éteint.»

Il est difficile de décrire le caractère d'une personne, car elle ne réagit jamais de le même manière : les mots, les personnes, les humeurs, les situations, les jours... Tant de variables. Alors peut-on dire qu'une personne a un caractère défini ? Possible. Mais pas pour moi.

Je suis d'habitude calme et discrète, presque timide. Je cache mes émotions et mes humeurs, ainsi que mes phobies et mes joies, restant un modèle parfait de l'humble. Seulement, ce n'est qu'une facette de moi. Une carapace qui, une fois brisée, laisse place aux ruines.

Si je devais avoir peur de quelque chose, ce serait des animatronics et du noir. Commençons par ces robots. Eh bien, ce sont des robots sans âme, pensent-ils alors ? Je ne fais confiance qu'aux humains. On ne peut pas savoir ce que ces choses pensent, même si, je l'avoue, certaines sont plus que sympathiques. Alors... Peur ou méfiance ? La méfiance engendre la peur, et la peur engendre la méfiance.
Passons à la peur du noir. Notre vue devient inutile dans le noir. Mais comment expliquer que, dans toutes civilisations, la peur du noir est commune ? C'est une des seules peurs qu'on ne peut battre entièrement. Qui a-t-il dans le noir ? Quels monstres ? Quels cauchemars ? Personne ne le sait. Avouez, vous avez, vous aussi, peur du noir complet.

Revenons à mon caractère réel. A vrai dire, je suis tout est rien, tout comme la lune est blanche et noire, comme la similitude entre le crépuscule et l'aurore. Je suis donc, par transposition de ces exemples, ouverte et fermée, distante et amicale, solitaire et solidaire. Ou même encore, peureuse et curieuse, joyeuse et triste. Je ne peux donc pas me décrire, mais vous avez là les grandes lignes de ma personnalité.

« L'aurore est aussi coloré que le jour et la nuit. Parfait mélange, étape entre ces deux phases, elle réchauffe le coeur des gens. Mais le crépuscule n'est-il pas aussi beau que l'aurore ? Transition entre jour et nuit, ils sont identiques en tout point, mis à part leur état final. »

Je fais environ un mètre soixante huit avec des talons. Ma peau est naturellement pâle et je ne bronze pas. Accordé à cette pâleur, mes cheveux sont blond platine et d'une longueur peu négligeable : ils s'arrête à mi-cuisses et sont de longueur inégale. Au niveau de mon visage, mes cheveux sont beaucoup plus courts et encadre mon visage -sauf au niveau des yeux-, formant des mèches inégales.
Passons à mon visage. Mes yeux sont assez rond, bien que un peu en amande pour certains. Ils sont d'un bleu azur tirant légèrement sur le bleu marine. Mon visage est assez symétrique et fin, que ce soit au niveau de ma bouche, mon nez ou de mes oreilles.

Mon style vestimentaire est très large : robes, jupes, pantalon, etc. Au niveau des chaussures aussi, c'est très varié : bottes, baskets, talons, sans talons... Haut ou même bas. J'aime un peu tout. Mais niveau couleur, je reste sur du noir, du blanc et des couleurs sobres... Mais je change de temps en temps, bien que rarement.

Encore un dernier détail : suite à l'accident où j'ai perdu mes souvenirs, la seule trace visible est une cicatrice à l'épaule gauche.

«Personne ne sait d'où l'aurore vient, ni quand son voyage a débuté. Alors quand prendra-t-il fin ? C'est un mystère. Elle n'est pourtant qu'éphémère, mais revient toujours, comme respectant une promesse.»

Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais eu une enfance paisible. Je ne me souviens que de cet accident, il y a maintenant des années. Combien ? Hum... Puisque j'ai dix-neuf ans, je pense que c'était il y a deux ans. Je devais avoir dix-sept ans. Je ne peux pas dire réellement ce qu'il s'était passé ce jour là. Quelques images à peine me reviennent : un animatronic, une douleur, puis le noir complet. Le contexte ? Je ne sais pas vraiment. De temps à autres, quelques images furtives me traversent l'esprit. Mais, quelques violentes, de temps à autres, forcent mon cerveau à se déconnecter de la réalité. Certains disent que c'est une séquelle de mon accident... Mais personne ne sait vraiment ce qu'il s'est passé, pas même moi.
Ce jour-là, j'avais encore mes parents. Quand je pense à eux, je ne voit que des silhouettes vagues : un homme plus grand que moi, des cheveux noirs, un léger sourire de temps à autre, et une femme, collée à lui, de longs cheveux clairs -peut-être châtain, ou blond-, un rire clair et apaisant. Ce jour-là, lorsque je me suis réveillée... Ils n'étaient pas là. De vagues paroles parvenaient à mes oreilles, avant que je ne puisse ouvrir les yeux. « Pour tout vous dire, elle ne vivra jamais plus pareil. Personne d'autre qu'elle n'a été retrouvé. On pense que l'origine du drame est un animatronic. Il a été retrouvé, mais l'équipe chargée de le mettre hors d'état de nuire a disparu. » Avouez qu'entendre ça, alors qu'on vient à peine de reprendre connaissance, c'est assez violent. Mais j'ai fait comme si de rien n'était. Je me suis renfermée, je suis devenue inexpressive et impassible. Les médecins ont pensés que c'était, ça aussi, une séquelle suite au drame, qualifié "d'accident". Ils m'ont expliqué vaguement une version assez loufoque. Je ne saurais pas dire ce qu'ils m'ont réellement dit. Peu après, je suis sortie de l'hôpital vers mes dix-huit ans, et là, je me suis dirigée vers un travail assez particulier : gardien de nuit. Même si j'ai peur du noir et des animatronics, la curiosité a dépassé ma peur ce jour-là. Dans quel but avoir choisi ce travail ? Pourquoi ? Qu'attendais-je ? Je ne le sais toujours pas. Peut-être qu'ai fond, je cherche à connaître la vérité. Cette histoire est aussi troublante que floue, encore un mystère de la vie, me concernant et que je veux élucider.